La tolérance de l’Islam
Vis-à-vis des non musulmans
Dear Marion,
Thank you for your post " A Bit Scary Imams & Clerics In Islam"
Here's in French the answer about what it was written about Islam on the mouth of Imam or Cleric called by Mohammed Saïd Tantaoui, a well-known Islamic Scholar at Al-Azhar University (EGYPT) in the Hasanian Scholars of 3 Ramadon 1424/ 29 October 2003 chaired by Mohammed VI King Of Morocco.
A partir de la parole divine: "Il se peut que Dieu assigne de l’amitié entre vous et ceux des leurs que vous aviez pour ennemis. Et Dieu est capable, et Dieu est Pardonneur, miséricordieux. Dieu ne vous empêche pas à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures, de leur faire la charité, et d’être, envers eux, de la balance. Oui, Dieu aime ceux qui traitent à la balance. Rien d’autre, Dieu vous empêche, à l’égard de ceux qui vous ont combattus pour la religion et vous ont chassés de vos demeures et ont prêté leur dos à votre expulsion, de les prendre pour patrons. Et ceux qui les prennent pour patrons, alors c’est eux les prévaricateurs." (L’examinée, 7-8-9).
Ces versets commencent par une expression de modalisation exprimant l’éventualité: ‘il se peut que’. Emanant du Créateur, Le Très Exalté Le Très glorifié, cette locution prend le ton péremptoire du fait accompli. Ces versets furent révélés vingt ans après que notre Prophète et intercesseur, Salut et Prière sur lui, fut investi de sa mission de Messager de Dieu. Entre-temps, que de dissensions et de querelles avaient éclaté au sein de la même famille entre parents et enfants, entre frères et sœurs ! Que de personnes s’étaient acharnées contre leurs proches ! C’est alors que vint ce verset : "Il se peut que Dieu assigne de l’amitié entre vous et ceux des leurs que vous aviez pour ennemis."
C’est la brise revigorante, l’annonce prometteuse, la quiétude la plus pure, venues en chœur submerger les cœurs des croyants, après une longue période d’hostilité et d’animosité qui les opposèrent à leurs proches infidèles.
Ce verset vient à propos dire aux croyants: peut-être que Dieu daignerait d’ici peu suppléer l’affection et l’amour à l’hostilité et l'inimitié qui perdurent entre vous et vos proches infidèles. Sachez qu’Il est capable de tout, que Sa miséricorde est telle qu’Il absout les repentis : "Et Ma miséricorde embrasse toute chose : Je la prescrirai donc pour ceux qui pratiquent la piété et acquittent l’impôt, pour ceux aussi qui sont croyants en Nos signes, ceux là qui suivent le messager, le prophète gentil qu’ils trouvent en toutes lettres chez eux dans la Thora et l’Evangile, leur ordonnant le convenable, les empêchant du blâmable, leur rendant licites les choses excellentes, leur interdisant les mauvaises, leur ôtant le fardeau et les carcans qui étaient sur eux." (Les Limbes, 156-157)
Dieu a tenu Sa promesse. Bientôt allait se produire, en effet, la glorieuse conquête de la Mecque, au mois de Ramadan, en l’an deux de l’hégire. Chacun put donc retrouver ses proches, après que les gens se furent convertis en masse à la religion de Dieu, et que l’hostilité eut cédé sa place à l’amour, grâce à l’adoration que tout le monde vouait désormais à Dieu, Seigneur des mondes.
Furent ensuite révélés deux nobles versets où le Très Exalté présente, en termes on ne peut plus clairs, la méthode que les musulmans doivent emprunter en tout moment et en tout lieu, en période de guerre comme en temps de paix, envers ennemis et alliés, et leur montre du coup quand ils auront à rompre les liens avec ceux qui professent une confession différente de la leur.
Cette méthode se ramène à ceci : vis-à-vis des individus qui, même embrassant une religion autre que l’Islam, ne nous causent aucun préjudice, mais au contraire nous tendent la main, nous devons adopter la même attitude conciliante et coopérer pour le bien et la piété, non pour le mal et l’agression.
En revanche, contre ceux qui cherchent, d’une façon ou d’une autre, à nous nuire, à porter atteinte à notre foi, à l’intérêt général de notre communauté, à notre économie, à n’importe lequel de nos engagements envers Dieu, le Très Exalté, le Très Glorieux, nous sommes bel et bien autorisés à nous défendre.
D’où ce premier verset : "Dieu ne vous empêche pas à l’égard de ceux qui ne vous ont pas combattus pour la religion et ne vous ont pas chassés de vos demeures, de leur faire la charité, et d’être, envers eux, de la balance. Oui, Dieu aime ceux qui traitent à la balance."
Succinctement présenté, ce texte coranique laisse entendre que Dieu vous autorise, vous les croyants –mieux, vous exhorte– à faire le bien à l’égard des non musulmans, à leur prêter votre assistance, tant qu’ils ne vous ont pas, en raison de votre foi musulmane, déclaré la guerre, ni porté quelque préjudice à votre religion ou à vos intérêts séculiers. Il vous incombe donc de faire preuve de justice envers eux, tant il est vrai que les cieux et la terre se trouvent fondés sur cette valeur.
Ainsi Dieu nous a-t-Il enjoint d’observer équité et justice dans les propos : "Et quand vous parlez, alors soyez équitables, même s’il s’agit d’un proche parent." (Les Bestiaux, 152); dans les jugements : "Et quand vous jugez entre les gens, de juger avec équité." (Les Femmes, 58)
Dans le témoignage :
"Et faites témoigner deux hommes d’intégrité parmi vous. Et établissez le témoignage pro Deo." (Le Divorce, 2)
En nous proposant pour réconcilier des gens en conflit: "Et si deux groupes de croyants se combattent, alors, faites la paix entre eux. Puis, si l’un d’eux se rebelle contre l’autre, alors, combattez celui qui se rebelle, jusqu’à ce qu’il s’incline devant l’ordre de Dieu. Puis s’il s’incline, alors faites la paix entre eux avec justice, et jugez à la balance. Oui, Dieu aime ceux qui jugent à la balance. Rien d’autre: les croyants sont des frères. Faites donc la paix entre vos deux frères, et craignez Dieu. Peut-être vous ferait-on miséricorde." (Les Cloisons, 10-11)
En consignant des actes juridiques:
"Et qu’un scribe l’écrive entre vous, en toute justice." (La Génisse, 282); avec l’ennemi et l’ami, le pauvre et le riche, le proche et l’étranger, comme en témoigne ce noble verset: "Ho, les croyants! Allons! Debout pour Dieu, témoins pour Dieu avec justice! Et que la haine d’un peuple ne vous incite pas à ne pas faire l’équité. Faites l’équité: c’est plus proche de la piété." (Le plateau servi, 8)
Si la justice figure cette voie royale qui mène au progrès et au bonheur des nations, leur apportant sécurité, paix et quiétude, l’injustice, par contre, est ainsi faite qu’elle entraîne leur désintégration et leur destruction, en en sapant les assises et les fondements. Dieu dit vrai en affirmant: "Et ils stratégièrent un stratagème. Or nous stratégiâmes sans qu’ils se doutent un stratagème. Regarde donc ce qu’il est advenu de leur stratagème: nous les fîmes périr, oui, leur peuple aussi, tous. Voilà donc de ce qu’ils prévariquaient, leur maison aux toits écroulés! C’est bien là un signe, vraiment, pour les gens qui savent." (Les Fourmis, 50-51-52)
Dans un hadith kodsi (= sacré: que le Prophète tient de Dieu), la même vérité est confirmée: "O Mes serviteurs, Je me suis interdit toute injustice, et Je vous ai défendu d’en perpétrer. Alors, ne soyez pas injustes les uns envers les autres."
Quant au deuxième verset, Dieu y énumère les catégories des gens avec lesquels nous devons rompre tous les liens, contre lesquels nous devons résister, afin de parer leurs coups et déjouer leurs machinations. On en trouve la confirmation dans ce verset: "Rien d’autre, Dieu vous empêche, à l’égard de ceux qui vous ont combattus pour la religion et vous ont chassés de vos demeures et ont prêté leur dos à votre expulsion, de les prendre pour patrons. Et ceux qui les prennent pour patrons, alors c’est eux les prévaricateurs." (L’examinée, 7-8-9).
Explication : Dieu, le Très exalté, le Très Glorifié, vous interdit catégoriquement, vous les croyants, de témoigner quelque affection ou amour à l’égard de ceux qui vous ont combattus parce que vous êtes musulmans; ceux qui vous ont chassés loin de vos demeures; ceux qui ont aidé vos ennemis à vous expatrier. Il vous est formellement interdit de coopérer avec eux. Car, sachez bien que quiconque coopère avec ces gens et leurs pareils, porte préjudice à sa religion, à sa personne et à sa nation. Il est donc voué à la perdition ici-bas et dans l’au-delà. Tant il est vrai qu’il a trahi Dieu, le Très Exalté, le Très Glorifié, autant que Son Messager, Salut et prière sur lui, et la Loi coranique que le Messager, Salut et prière sur lui, tient du Seigneur, le Très Exalté, le Très Glorifié.
Les deux nobles versets instituent donc pour les musulmans le canon qui doit régir, en tout temps et lieu, leurs transactions avec les non musulmans, qu’ils soient originaires de l’Orient ou de l’Occident, du Nord ou du Sud. C’est là la balance que Dieu, le Très Exalté, le Très Glorifié, mit à la disposition des musulmans.
De ces nobles versets qui constituent le point de départ de notre sujet, nous devons tirer nombre d’enseignements et de règles de bonne conduite :
– Tous les humains sont nés d’un seul père et d’une seule mère, comme cela est énoncé dans le premier verset de la sourate Les femmes: "Gens! Craignez votre seigneur qui vous a créés d’une personne unique, et d’elle son épouse, et qui des deux a fait foisonner beaucoup d’hommes ainsi que des femmes." (Les Femmes, 20);
– Dieu, le Très Haut, de par Sa grâce et Sa bienveillance, a exaucé le vœu des croyants et répondu favorablement à leurs implorations. Eux qui vécurent, deux décennies durant, loin de leurs pères, de leurs mères et de leurs proches, et qui, pire encore, allèrent jusqu’à leur livrer bataille. Mais Dieu, le Très Exalté, le Très Glorifié, de par Sa grâce, les a réunis, mettant ainsi ensemble les gens dotés d’un naturel pur, pour les convertir de l’infidélité à la croyance et les regrouper dans un ensemble harmonieux, comme Il le précise dans ce verset: "Les croyants, entre les cœurs de qui Il a mis l’affection; -Aurais-tu dépensé tout ce qui est sur terre, tu n’aurais pas su mettre de l’affection entre leurs cœurs; mais c’est Dieu qui a mis de l’affection entre eux." (Les dépouilles, 63);
– La Loi sacrée de l’Islam enjoint à ses partisans de tendre la main de la paix vers quiconque en fait autant, abstraction faite de sa confession. D’autant que les dogmes ne sauraient être imposés. Car, on ne peut gagner à sa cause sur ce plan, par la contrainte et la coercition, que des hypocrites fourbes, non des croyants sincères. Dieu dit vrai en soulignant que: "Pas de contrainte en religion; car le bon chemin se distingue de l’errance." (La Génisse, 256);
– Le choc des civilisations, le heurt des doctrines et des idées est une conception que, nous les musulmans, nous rejetons. Nous reconnaissons au contraire que, pour les gens avisés, les civilisations coopèrent, allient leurs efforts et s’entraident pour le bien de l’humanité toute entière. La Loi sacrée de l’islam n’interdit pas à ses fidèles de tirer profit, dans les limites du licite, de la science et de la technologie des non musulmans. Rien n’empêche non plus que l’Occident apprenne de la civilisation de l’Orient, ni le Nord de celle du Sud et inversement, dès lors que cette civilisation apporte aux gens, conformément aux bonnes mœurs, le bien et la prospérité;
– Cette Loi sacrée a protégé la vie humaine, tant des musulmans que des non musulmans, en recourant à des moyens multiples, alternant séduction et exhortation d’une part, intimidation et admonestation d’autre part. Il suffit de rappeler que cette même Loi énonce que quiconque tue injustement une seule personne, c’est comme s’il avait exterminé toute l’humanité. Dieu dit en effet à ce propos : "Quiconque tuerait une personne, à moins qu’en échange d’une autre ou à cause d’un désordre commis sur la terre -…rien d’autre, alors : c’est comme s’il avait tué tous les gens ensemble. "(Le Plateau servi, 32); "Et quiconque lui fait don de la vie" c’est-à-dire, celui qui agit en sorte que cette vie soit préservée, en présentant un témoignage crédible, en empêchant une injustice, un assassinat, ou bien en mettant en garde un tyran, "c’est comme s’il faisait don de la vie à tous les gens ensemble."
– Ceux qui confondent le Djihad en Islam et le Terrorisme et l’Agression sont des ignares et des égarés. Car, le Djihad en Islam n’a été institué que pour de nobles finalités, dont tout particulièrement: primo, protéger la religion, la vie humaine, la patrie, l’honneur, la dignité, ainsi que tout ce dont Dieu nous a ordonné la défense; secundo : soutenir les victimes des injustices et des scélératesses et sanctionner les responsables de ces agissements. Toutes les conquêtes qui eurent lieu sous le Prophète Mohammed, Salut et Prière sur lui, étaient en effet animées par ces deux desseins: la bataille de "Badr" était destinée à défendre ceux qui ont été chassés de chez eux, sans autre crime que celui d’avoir proclamé haut et fort le nom d’Allah; celle d’"Ohod" a été menée pour la défense de Médine contre les assauts des associants; celle des "Coalisés" (Al-ahzab) visait à contrecarrer le siège quasiment total de Médine par les associants; la prise de la Mecque représentait un moyen de venir en aide à des victimes d’abus et d'iniquités, en l’occurrence la tribu des Banou Khoza’a, alliés des musulmans qui furent trahis par leurs ennemis, les associants.
Telle est la signification du Djihad en Islam: défendre ce qu’il faut défendre, et venir en aide aux victimes des injustices.
Quant au Terrorisme, quant à l’Agression, ils se situent, eux, aux antipodes du Djihad. La distance qui les en sépare demeure un abîme immense, tant ils sont inconciliables. Car, si le Djihad est destiné à défendre la vérité, à assister les êtres frappés d’iniquité, le Terrorisme et l’Agression visent à défendre le mal, à soutenir les tyrans, par les massacres, l’usurpation de territoires, la démolition de demeures, la spoliation de biens, ou par le déni de droits légitimes.
– la Loi sacrée de l’Islam tient jalousement à répandre sécurité et paix, quiétude et bien-être au profit de toute l’humanité, de tous les membres de la nation musulmane, entre ces derniers et ceux qui professent une confession autre que l’Islam. Mieux, cette même Loi recommande à ses partisans, en la personne de notre intercesseur, le Messager de Dieu, Salut et Prière sur lui, de prêter secours à quiconque en a besoin, de signer un pacte de paix avec ceux qui en sont dignes parmi les non musulmans. En témoignent ces paroles divines qui, énoncées à travers notre intercesseur, le Messager de Dieu, Salut et Prière sur lui, s’adressent à toute personne avisée: "Et si un quelconque faiseur de Dieu te demande asile, alors, donne lui asile, jusqu’à, ce qu’il entende la parole de Dieu, puis fais le parvenir à son lieu de sécurité. Ceci, parce que ce sont vraiment des gens qui ne savent pas !" (Le Désaveu, 6)
Explication: si l’un des associants recourt à toi, tu dois, ô Mon Messager, lui prêter ton concours et préserver sa vie. Tu lui fourniras de la sorte l’occasion d’écouter le Coran, de méditer attentivement les propos divins. Il aura alors toute latitude de choisir: soit la croyance et l’intégration du rang de tes partisans, soit le retour chez lui, auquel cas, tu devras le faire escorter jusqu’à ce qu’il regagne son domicile. Tant il est vrai que les associants ne sont pas conscients de ce qu’est la vérité. Ils ont donc besoin d’un certain temps pour y penser calmement, avec la certitude d’être en sécurité dans leurs pays. Dans un hadith authentique, le Prophète, Salut et Prière sur lui, a demandé, à ses zélateurs d’appliquer strictement ces directives divines: "Quiconque s’engage à ne pas toucher à la vie d’un homme, puis vient à manquer à son engagement, n’est pas des miens, la victime dût-elle être un mécréant".
God Bless You!